2008, la crise sans fin

Temps de lec­ture : 2 minutes

Comment cir­cons­crire la crise de 2008 ? Est-elle seule­ment ter­mi­née ? Dans l’arrière-cuisine du réfé­ren­ce­ment d’archives, le mot clé « conta­mi­na­tion » – pour­tant un grand clas­sique en temps de guerre ou de crise éco­no­mique – pro­duit un résul­tat par­ti­cu­liè­re­ment plé­tho­rique entre 2007 et 2012 – 2013.

Cet épi­sode déplie­ra une carte du monde pour suivre la cir­cu­la­tion de cette épi­dé­mie dont on date alors les pre­mières mani­fes­ta­tions en 2007 aux États-Unis lors de la crise des sub­primes. Dans un second temps, il sui­vra l’émergence des anti­corps bien­tôt sécré­tés d’Athènes à Wall-Street dans les mou­ve­ments citoyens dits d’occupation et la révé­la­tion des off­shore leaks dévoi­lant les liens des banques avec les para­dis fis­caux. Cette crise qui affecte les vies affecte aussi les ima­gi­naires, s’installe dans le lan­gage en invi­tant dans toutes les bouches des mots nou­veaux – troï­ka, sécu­ri­sa­tion, bulle, actifs toxiques, aus­té­ri­té, conso­li­da­tion bud­gé­taire – mots au conte­nu par­fois flou mais qui migrent insen­si­ble­ment hors de la sphère éco­no­mique pour deve­nir une manière de per­ce­voir et décrire le monde.

L’ère des technocrates ?

Je pense que les tech­no­crates ont pris les gou­ver­ne­ments. Ils ont pris le gou­ver­ne­ment grec, ils ont pris le gou­ver­ne­ment ita­lien. Un des effets de la glo­ba­li­sa­tion, c’est que les tech­no­crates appa­raissent comme des sau­veurs. Une mani­fes­tante grecque

Prendre la parole

Avec ce mou­ve­ment, ont pris la parole des gens comme vous et moi, des gens hors de la poli­tique ; des ouvriers, des infir­mières, des pro­fes­seurs… qui avaient quelque chose sur le cœur. Certains ont même des talents d’o­ra­teur. Et c’est vrai­ment pour moi le phé­no­mène le plus inté­res­sant, parce que jus­qu’i­ci, les Islandais, on ne les enten­dait pas beau­coup. Une mani­fes­tante islandaise

Du jour au lendemain

Du jour au len­de­main, le Premier ministre a fait un dis­cours disant que la situa­tion était grave et en ter­mi­nant par ‘Dieu bénisse l’Islande’. C’était vrai­ment le signe que tout allait très mal. On nous annon­çait que tout avait bas­cu­lé, mais on ne savait pas où et dans quel sens, ni pour­quoi, ni com­ment. Parce que dans la vie quo­ti­dienne, on n’a rien remar­qué de chan­gé pen­dant les pre­miers jours. Catherine Eyjólfsson

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