De Stepanakert à Tripoli : le retour des mercenaires

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Mercenaires syriens déployés en Azerbaïdjan par la Turquie, Soudanais envoyés en Libye ou au Yémen par les Emirats arabes unis, para­mi­li­taires russes en Centrafrique… L’internationalisation des conflits semble avoir pris, ces der­nières années, une nou­velle dimen­sion : non seule­ment on ne se fait plus la guerre sur son propre ter­ri­toire, mais on n’y envoie plus, non plus, sa propre armée.

Pour autant, si les ter­rains et les bel­li­gé­rants changent, le prin­cipe est ancien. Du mer­ce­naire fran­çais Bob Denard, impli­qué dans de nom­breux coups d’Etats en Afrique de la période des indé­pen­dances au milieu des années 1990, à la désor­mais célèbre, bien que mys­té­rieuse, socié­té mili­taire russe Wagner, en pas­sant par l’américaine Blackwater, poin­tée du doigt à la fin des années 2000 pour ses exac­tions en Irak, l’objectif est tou­jours le même : faire faire à des groupes pri­vés ce que l’on ne peut pas deman­der aux armées nationales.

La résur­gence de ces pra­tiques anciennes n’en est pas moins révé­la­trice du chaos inter­na­tio­nal actuel. Car c’est en l’absence de « gen­darme » iden­ti­fié et de gou­ver­nance mon­diale claire que se mul­ti­plient les guerres par pro­cu­ra­tion et le recours à des acteurs non-conventionnels.

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