La Pleiade (XVIème siècle)

Temps de lec­ture : 2 minutes

La Renaissance, qui s’é­tend en Europe du XIVe siècle à la fin du XVIe siècle, est mar­quée par un renou­veau poé­tique. Les formes tra­di­tion­nelles médié­vales sont délais­sées. Au XVIe siècle, un groupe de jeunes poètes sou­cieux de don­ner au fran­çais ses lettres de noblesses forme la Pléiade.

Aux ori­gines : de nou­velles formes poétiques
  • Clément Marot est le pre­mier poète de la Renaissance à pro­po­ser une poé­sie inno­vante, qui s’é­loigne des formes médié­vales (ron­deau, bal­lade) et s’ins­pire de la poé­sie antique (élé­gie, épi­gramme et épîtreet ita­lienne pour fon­der des formes neuves. Il intro­duit ainsi en France le son­net, d’a­bord dif­fu­sé en Italie par Pétrarque, puis culti­vé par les poètes de la Pléiade.

  • Les poètes de la Pléiade conti­nuent de s’ins­pi­rer des modèles antiques (comme les odes de Pindare et d’Horace), de la phi­lo­so­phie épi­cu­rienne, mais aussi de l’i­déal stoï­cien (J. du Bellay, par­ti­cu­liè­re­ment). Ils s’ap­pro­prient les genres de l’Antiquité (odes, hymnes) et convoquent les figures mytho­lo­giques dans leurs poèmes

    Une poé­sie lyrique
    • Sous l’in­fluence de la phi­lo­so­phie pla­to­ni­cienne redé­cou­verte à la Renaissance, l’a­mour prend une valeur sacrée. La contem­pla­tion de la beau­té du corps doit éle­ver l’âme vers la Beauté éternelle.

    • Le lyrisme est à l’hon­neur : la femme aimée est célé­brée par le poète qui en fait sa muse : comme Pétrarque, ins­pi­ré par Laure, Pierre de Ronsard célèbre Cassandre, Marie ou Hélène. Joachim du Bellay écrit des son­nets de tona­li­té élégiaque

      Le sacre de la poé­sie et du poète

      • Réunis autour de Pierre de Ronsard et de Joachim du Bellay, les jeunes poètes huma­nistes de la Pléiade sont ani­més par la volon­té de confé­rer une digni­té poé­tique à la langue fran­çaise. Leur groupe est ainsi bap­ti­sé en l’hon­neur des sept filles d’Atlas méta­mor­pho­sées en constellation.

      • Avec sa Défense et illus­tra­tion de la langue fran­çaise (1549), Joachim du Bellay crée la polé­mique : le poète cherche à faire du fran­çais une langue aussi célèbre que le latin, le grec ou l’i­ta­lien. Il s’a­git pour lui et pour les poètes de la Pléiade d’en­ri­chir, de moder­ni­ser la langue fran­çaise et de la dis­tin­guer de la langue orale ordinaire.

      • La Pléiade valo­rise l’ins­pi­ra­tion divine du poète, qui reçoit en don la fureur poé­tique, et prend pour modèle Orphée, poète musi­cien dans la mytho­lo­gie grecque.

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