Cultures anéanties par la sécheresse d’un côté, récoltes balayées par les inondations de l’autre… du Maroc au Bangladesh, en passant par le Vietnam, les phénomènes météorologiques rendus de plus en plus intenses par le changement climatique bouleversent l’agriculture, et mettent en cause la sécurité alimentaire mondiale.
Il faut en effet une tonne d’eau pour produire un kilo de céréales, et quatre à onze fois plus pour produire un kilo de viande, puisqu’il faut nourrir les élevages. Notre consommation alimentaire est ainsi étroitement dépendante des réserves d’eau dont nous disposons, et de la manière dont nous les gérons.
La désertification de régions entières du globe d’une part, et le risque de submersion définitive de zones cultivables de l’autre, obligent à penser une gestion beaucoup plus rigoureuse de cette ressource stratégique. Victime annoncée de ces bouleversements climatiques, l’agriculture en est aussi en partie responsable, entre irrigation incontrôlée et pollution des sols.
Aura-t-on suffisamment d’eau pour nourrir l’humanité dans les années à venir ? Stress hydrique et inondations accrues peuvent-ils se compenser mutuellement, ou sommes-nous condamnés à en subir les effets destructeurs sur les récoltes ? Comment l’agriculture peut-elle s’adapter au nouveau paradigme climatique ?