Notre rapport au végétal peut-il influencer notre manière de vivre en société ? Du jardin partagé, à la botanique en passant par l’agriculture et les ZAD, en quoi le végétal est-il une école de la vie démocratique ?
Les paysans à l’origine de la démocratie
Ce qui est frappant quand on regarde l’histoire des idées démocratiques c’est qu’elles ne naissent ni à la ville ni à l’usine ; ce n’est pas le prolétariat qui en est la source, c’est la paysannerie. La démocratie sans les paysans, c’est la démocratie des élites.
Joëlle Zask
Faire face à la crise écologique
Le paysan c’est quelqu’un qui est relié à un pays et le pays c’est le village, non en tant que ferme mais en tant que construction qui inclut son environnement. Le pays dont le paysan serait l’un des membres, c’est peut-être l’horizon qui nous permettrait de faire face à la crise écologique que nous connaissons aujourd’hui.
Joëlle Zask
Le citoyen idéal
La nature a ses raisons que notre raison ne connait pas, alors comment faire pour s’adapter au rythme naturel ? Le citoyen vertueux est celui qui comprend l’altérité du monde extérieur, c’est quelqu’un qui reconnait la pluralité des êtres. Le citoyen idéal est écologiste.
Joëlle Zask
Le jardin partagé, un idéal accessible
On pourrait imaginer un jardin partagé planétaire. C’est-à-dire, considérer la terre toute entière comme un ensemble de terrains cultivables qui n’appartiendraient à personne mais sur lesquels s’exerceraient des droits de cultiver. Le droit de cultiver n’est pas le droit de s’approprier la terre. Le jardin partagé associe de manière très étroite la dimension individuelle et la dimension collective. C’est un idéal qui n’est pas inaccessible mais qui est sur le « point d’être », pour peu qu’on s’en donne la peine.
Joëlle Zask