Les Vices du savoir : essai d’éthique intellectuelle

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« Notre socié­té “de l’information” et “de la connais­sance”, dans laquelle le mar­ke­ting et la pro­pa­gande ont pris des dimen­sions inédites, est enva­hie par le bull­shit. Politiquement, le but du bull­shit­ter n’est pas tant de plaire aux élec­teurs que de pro­mou­voir un sys­tème dans lequel le vrai n’a plus de place parce qu’il n’est plus une valeur. Or celui qui ne res­pecte pas la véri­té est aussi celui qui admet que seuls le pou­voir et la force sont les sources de l’autorité. Les pen­seurs post‑modernes aiment à dire que l’abandon de la véri­té comme valeur lais­se­ra la voie libre à d’autres valeurs comme la soli­da­ri­té ou le sens de la com­mu­nau­té, mais on peut aussi bien dire que le non-respect de la véri­té et la pro­mo­tion du bara­tin auront comme consé­quences le règne du cynisme, le culte du pou­voir et la domi­na­tion brute des puissants. »

Ni réduc­tible à l’éthique tout court, ni simple branche de l’épistémologie, l’éthique intel­lec­tuelle défi­nit les normes qui fondent objec­ti­ve­ment la cor­rec­tion des croyances. Dans ce livre, Pascal Engel montre que l’indifférence à leur égard, qu’ont en par­tage, à l’échelle pla­né­taire, tant de nos poli­tiques, jour­na­listes et uni­ver­si­taires contem­po­rains, repré­sente la forme la plus abou­tie du vice intel­lec­tuel et sape, dans la cité, la pos­si­bi­li­té d’une démo­cra­tie véritable.

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