Marivaux – Les Fausses confidences (2) – La parole comme jeu et comme art

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Marivaux – Les Fausses confidences – (2)

Parole natu­relle ou artificielle ?

Marivaux a donné son nom à un verbe (mari­vau­der) et à un nom (mari­vau­dage). Ces deux termes sont appa­rus vers 1760. Or le nom com­mun “mari­vau­dage” a deux signi­fi­ca­tions et deux conno­ta­tions prin­ci­pales : une posi­tive, et une néga­tive. Le mari­vau­dage est aussi bien une parole légère, nuan­cée, déli­cate, spi­ri­tuelle, qu’un jar­gon sans grand inté­rêt. Dans le dic­tion­naire Robert, on trouve les défi­ni­tions sui­vantes : “1°affection, affé­te­rie, pré­cio­si­té, recherche dans le lan­gage et dans le style. 2° pro­pos, manège de galan­te­rie déli­cate et recher­chée”. On peut remar­quer que si nombre de contem­po­rains l’ap­pré­ciaient (cela se voyait au suc­cès de ses pièces jouées à la Comédie Italienne), d’autres repro­chaient à son style son carac­tère abs­trait, arti­fi­ciel et trop recher­ché. D’Alembert lui reproche “le style peu natu­rel et affec­té de ses comé­dies”, “son sin­gu­lier jar­gon, tout à la fois pré­cieux et fami­lier, recher­ché et mono­tone, qui est sans excep­tion celui de tous ses per­son­nages, depuis les mar­quis jus­qu’aux pay­sans, depuis les maîtres jus­qu’aux valets”. Palissot men­tionne “son goût de l’af­fec­ta­tion, son faible pour les Précieuses”. Quant à Voltaire, on connaît son juge­ment : “Il pesait des oeufs de mouche dans des balances en toile d’araignée”.….…

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