La Bruyère – Les Caractères – les Préfaces

Temps de lec­ture : 5 minutes

“Les sots lisent un livre et ne l’en­tendent point ; les esprits médiocres (ordi­naire, sans conno­ta­tion péjo­ra­tive) croient l’en­tendre par­fai­te­ment ; les grands esprits ne l’en­tendent quel­que­fois pas tout entier : ils trouvent obs­cur ce qui est obs­cur, comme ils trouvent clair ce qui est clair ; les beaux esprits veulent trou­ver obs­cur ce qui ne l’est point et ne pas entendre ce qui est fort intel­li­gible.” ( Des ouvrages de l’es­prit, 35)
La Bruyère est conscient des dif­fi­cul­tés de récep­tion d’une œuvre par le public et des dan­gers encou­rus par l’au­teur qui risque de ne pas être com­pris ou du moins mal com­pris. Aussi, dans la pré­face de la pre­mière édi­tion en 1688, puis dans celle qui accom­pagne dans la hui­tième édi­tion en 1694 son, Discours à l’Académie, nous précise-t-il le pro­jet qu’il s’est fixé en écri­vant et nous donne-t-il un véri­table “mode de lecture”.

Ce conte­nu est réser­vé aux abon­nés au pack EAF. (épreuves anti­ci­pées de français)
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