“Les sots lisent un livre et ne l’entendent point ; les esprits médiocres (ordinaire, sans connotation péjorative) croient l’entendre parfaitement ; les grands esprits ne l’entendent quelquefois pas tout entier : ils trouvent obscur ce qui est obscur, comme ils trouvent clair ce qui est clair ; les beaux esprits veulent trouver obscur ce qui ne l’est point et ne pas entendre ce qui est fort intelligible.” ( Des ouvrages de l’esprit, 35)
La Bruyère est conscient des difficultés de réception d’une œuvre par le public et des dangers encourus par l’auteur qui risque de ne pas être compris ou du moins mal compris. Aussi, dans la préface de la première édition en 1688, puis dans celle qui accompagne dans la huitième édition en 1694 son, Discours à l’Académie, nous précise-t-il le projet qu’il s’est fixé en écrivant et nous donne-t-il un véritable “mode de lecture”.
La Bruyère – Les Caractères – les Préfaces
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